Une aide auditive pour oublier les acouphènes

Porter un appareil auditif est un des moyens à disposition pour atténuer un acouphène. Contrairement aux idées reçues, une prothèse auditive ne sert pas uniquement à mieux entendre. Elle contribue aussi à chasser les sifflements, bourdonnements, chuintements et autres pulsations anormales qui s’installent dans l’oreille.

Ces sons parasites intrusifs entraînent une gêne, voire un handicap au quotidien. A défaut de pouvoir les supprimer totalement, il est crucial d’être en mesure de les maitriser pour mieux les supporter. Grâce à l’aide auditive, les personnes atteintes de ce trouble disposent d’une solution efficace pour retrouver un confort auditif.


Rôle et fonctionnement de l’aide auditive

Des recherches médicales ont été menées pour comprendre l’origine d’un acouphène. Les résultats obtenus tendent à montrer que la perturbation sonore prend sa source au niveau du cerveau.

Une baisse de l’audition est souvent à l’origine du problème. Cette diminution de l’acuité entraine un déficit de la stimulation nerveuse. La conséquence est une hyperactivité du système auditif. Ce dernier aurait tendance à s’emballer en produisant un signal interprété par le cerveau comme un son. Seule la personne atteinte de ce mal est donc capable de l’entendre.

Pour contrer la nuisance de ce désordre acoustique et soulager le patient, l’usage d’un appareil auditif est recommandé. Ce dispositif permet de réduire l’effort d’écoute lié à la baisse d’audition. Surtout, il masque les fréquences de l’acouphène par le truchement de réglages techniques sur mesure.

Pour être plus précis, les appareils auditifs amplifient les sons de l’environnement pour contrecarrer la déficience de l’oreille. Le bruit de fond ambiant de la ville ou de la nature devient alors perceptible par celui qui entend mal. L’amplification des sons diminue également le contraste avec l’acouphène.

Par ailleurs, le fait d’amplifier le niveau sonore stimule le système nerveux auditif. De fait, la sollicitation des neurones ramène un équilibre fonctionnel. Et cela au détriment de l’acouphène dont la perception globale devient plus réduite.

Tromper le cerveau avec une aide auditive

Le choix d’un appareil auditif dépend des symptômes. Si la présence d’un acouphène est liée à une surdité légère, une prothèse auditive classique est suffisante pour atténuer la gêne. Dotée d’un amplificateur, elle va s’adapter aux bruits environnants en fonction de l’acuité du patient. Après un réglage minutieux, les paroles, la musique et tous les sons de la vie quotidienne deviennent parfaitement audibles.

Lorsqu’un acouphène génère un inconfort permanent et qu’il n’y pas de perte auditive, la prothèse fait office de générateur de sons thérapeutiques. Le fonctionnement est assez simple. L’appareillage électronique diffuse en continu au creux de l’oreille ce que l’on appelle des bruits blancs. Il peut s’agir du ronronnement d’un aspirateur, du ruissellement de l’eau, du ressac de la mer ou du souffle du vent.

L’acouphène se retrouve ainsi mélangé à des ambiances sonores linéaires. Et par un phénomène d’habituation, le cerveau finit par ne plus le distinguer. Le sujet porteur d’une prothèse auditive munie de cette fonction voit tout simplement son attention détournée de ses symptômes. On parle ici de masquage sonore destiné à faire diversion.

Dans la plupart des cas, ce type d’appareillage invisible améliore la qualité de vie des patients. Mais avant d’adopter un tel dispositif, il convient de procéder à quelques réglages auprès d’un audioprothésiste. Les fréquences de l’acouphène doivent être déterminées en amont par un professionnel de santé (ORL ou audiologiste selon certains pays). Le technicien règle ensuite avec précision le volume et l’intensité des bruits blancs diffusés par l’appareil auditif.

Quant au prix, tout dépend du choix de l’équipement. Un rapide comparatif permet de constater que les prothèses auditives perfectionnées sont généralement les plus couteuses. Il faut donc prévoir un certain budget pour se faire appareiller correctement. Le coût de la pile à renouveler doit également être pris en compte. Certes, cet investissement reste cher mais il est possible d’obtenir un remboursement partiel auprès de l’assurance maladie et de sa mutuelle de santé.